Tony Soulié

La peinture et la vie

Exposition du 16 janvier au 8 février

Une amie commune, précisément celle qui nous a fait nous rencontrer, Catherine Neyrolles, a coutume de dire de Tony Soulié : « C’est un Seigneur ! » Mettant sous ce vocable une attitude de créateur, plus un mélange de hauteur de vue et de rapport à l’autre. Et depuis plus de vingt ans, à chacune de nos rencontres,  c’est bien une confirmation de cette phrase qui me saisit.

Voilà plus de 40 ans que Tony Soulié est entré en peinture ! Loin de toutes les modes et de toutes les chapelles, il a tracé un sillon personnel qui doit tout à sa grande rigueur, à son exigence, et à la liberté qu’il s’est toujours donnée. Lauréat en 1985 de la Villa Médicis hors les murs, il entame une carrière qui, entre voyages et peintures, nourrira cette recherche de son rapport au monde. IL vivra un temps à Essaouira au Maroc, puis à Lagos au Nigéria, il arpentera les volcans Napolitains, connaîtra Hong-Kong, Shanghai, ou New-York, et c’est le plus souvent au contact des ces nouveaux mondes qu’il puisera son inspiration. Dans ses errances, Tony photographie avec son Leica tout ce qui l’interpelle. Mais très vite la peinture reviendra dialoguer sur le support même des grands tirages photographiques, du travail fait aux USA, en Afrique ou ailleurs. Un élan particulier pour les Amérindiens le conduira à s’intéresser aux Chamans, et déclenchera une veine créatrice particulièrement féconde. Une série de ces toiles sera présentée pendant le festival. Une autre plus récente, dans des couleurs très vives, sera tout simplement consacrée aux fleurs. Ayant aussi pratiqué le désert, Tony aime à dire : « Dans le désert on n’est pas seul, la vie est là, elle ressurgit, et c’est un peu ce sentiment que je tente de retranscrire dans ma peinture. » Mais la vive curiosité de Tony Soulié pour les autres peintres, et pour l’art en général, reste une constante de sa manière de vivre. L’antre de son atelier parisien regorge d’œuvres d’artistes admirés. Des masques africains dialoguent avec une coiffe d’indien. Des objets de toutes sortes, qui le disputent au design ou à la beauté. Si j’ajoute que le peintre a une prédilection pour le travail au sol, dans une sorte de chorégraphie  du corps autour de l’œuvre en train de se faire, vous aurez tous les éléments pour apprécier une œuvre rare, menée sans concession, dans cette grande liberté qu’a su s’octroyer un artiste hors du commun, qu’on aime tous.

michel dieuzaide

 

 

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