Les Invités

RADEK KNOP

Radek Knop

Né en Pologne, Radek Knop découvre la musique grâce à sa soeur qui joue du piano et en allant régulièrement à l’église. Il découvre le jazz à l’âge de 15 ans et décide de partir en France pour se perfectionner au saxophone. En 2000, il devient professeur à Perpignan. Souhaitant jouer ses propres créations, il crée le groupe de jazz Knop Project. Il est difficile de situer sa musique qui est le fruit de plusieurs influences musicales : jazz, funk, mais aussi rock, fusion, pop et jusqu’à la musique contemporaine.

Dans le cadre des Rencontres du film d’art, Radek Knop viendra accompagner la projection du film Le Premier mouvement de l’immobile réalisé par Sebastiano d’Ayala Valva. Ce film documentaire dresse le portrait émouvant et artistique de Giacinto Scelsi, l’un des compositeurs le plus mystérieux de l’Histoire. Radek Knop interprétera trois pièces de Giacinto Scelsi au saxophone et répondra aux questions du public.

MATHIEU AMALRIC

 

Acteur emblématique du cinéma français, Mathieu Amalric l’est pourtant devenu « par accident ». Il dit que c’est Arnaud Desplechin qui l’a construit en tant qu’acteur ; lui qui a toujours souhaité être réalisateur. Pourtant, au fil des années, il est devenu un acteur incontournable et éclectique, de son rôle dans Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel (César du meilleur acteur en 2005) au rôle de méchant dans James Bond : Quantum of Solace de Marc Foster (2008). Derrière la caméra, Mathieu Amalric a réalisé quelques-uns des grands films français de ces dernières années : Tournée, Barbara,… Ses courts-métrages, moins visibles sont tout autant remarquables. Il a notamment réalisé des documentaires sur la musique : « Je trouve que les gens sont beaux au travail, surtout les musiciens, les gens que j’admire le plus au monde. Pourquoi ? Parce que, en regardant Zorn et Barbara [Hannigan] travailler, on reconnaît quelque chose de l’athlète, donc de la précision, de l’exercice. C’est être sans cesse dans la répétition, chauffer son instrument, être performant, et avec ça trouver quelque chose qui touche à l’âme, qui évoque la spiritualité. »

Les Rencontres du film d’art offrent une carte blanche à Mathieu Amalric. Parmi ses nombreux courts-métrages sur des artistes, nous avons choisi de vous faire découvrir deux films sur Barbara Hannigan, soprano et cheffe d’orchestre et un sur le musicien John Zorn. Et pour aller plus loin, en deuxième partie de soirée, nous diffuserons son documentaire sur le dessinateur Joann Sfar.

 

NICOLAS PHILIBERT

 

On doit à Nicolas Philibert d’avoir réconcilié le grand public avec le cinéma documentaire, sans rien lâcher de son art et sans la moindre concession. Film après film, il met en lumière le quotidien et ce qui en constitue les joies, les peines, la grandeur et les petits riens, construisant une œuvre à l’écart des sentiers battus qui allie confrontation au réel, poésie, humour et engagement. Du Pays des sourds à Être et avoir, qui connut un immense succès en France et dans le monde entier, de La Moindre des choses, tourné à la clinique psychiatrique de La Borde, à De chaque instant, sans oublier Retour en Normandie, Nénette ou La Maison de la radio, il apparaît que plus on entre dans ses films et plus devient perceptible ce qui unit le cinéaste à ses protagonistes, quelque chose comme la recherche d’une humanité commune, malgré les différences qui les séparent.

Sorti en salles en 1990, La Ville Louvre marquera l’Histoire du film d’art, car c’est bien la première fois qu’un grand musée a accepté de dévoiler ses coulisses à une équipe de cinéma. Dans ce film aux accents souvent burlesques, tourné à un moment clé de son histoire, Nicolas Philibert nous invite à partager le quotidien de ceux qui y travaillent. Nicolas Philibert sera présent aux Rencontres du film d’art pour échanger avec le public autour de ce film référence.